vendredi 31 janvier 2014

7 choses à faire pour lutter contre la procrastination


On connait tous le fameux "demain, je m'y mets". C'est bien connu, demain est toujours un meilleur jour.

Alors déjà, il vaut mieux se demander pourquoi on repousse toujours tout, histoire de bien combattre nos démons. Voici une petite liste des causes potentielles:

La peur de ne pas réussir: mieux vaut ne rien faire que de faire face à son échec
L'ennui
Une flemme monumentale
La fatigue
Un manque de temps
A l'inverse, le fameux "je suis large"
Des chosess à faire plus importantes



Alors que faire pour lutter contre la procrastination?

- Etablir une liste des choses à faire dans la journée. Mais réalisable dans la journée, et s'y tenir.
 Ca permet de savoir par quel bout prendre ce petit monstre de procrastination: bref bien s'organiser!

- Couper internet. C'est un mangeur de temps terrible. Vous serez sans cesse tenter de checker vos mails, facebook, twitter et autres comptes. Il existe plusieurs moyen de bloquer sa connexion pour un temps donné. Ex: freedom

- Couper son téléphone: aucune tentatiton de sortir ou de répondre à l'appel irrésistible du mojito

- Se mettre dans un pièce où rien ne vous appartient: la bibli, un café

- Ne pas réfléchir sur les tâches qui nous attendent. On s'y met en mode mécanique et c'est tout.

- Bien dormir: hé oui, parfois cette envie de ne rien faire vient tout simplement du fait que vous n'avez pas assez d'énergie pour faire quoique ce soit.

- Avoir un témoin: pas de mariage hein! Juste quelqu'un qui sera aux courants de vos activités et suivra votre progression. Histoire de vous mettre une petite pression à la "big brother is watching you". Savoir que quelqu'un sera au courant de votre inactivité vous poussera à vous bouger les fesses

- Vous accorder une récompense quand vous avez réussi votre challenge. Une petite douceur, un moment série TV, une séance shopping, bref faites vous plaisir. Maintenant vous l'avez bien mérité ;-)


vendredi 24 janvier 2014

La déco eco-friendly du frigo: kawaierie n°1

Dans la série Kawaierie auquelle on ne résiste pas, je demande le fridgeezoo !

Le Japon c'est un peu le royaume des objets trop mignons qui vous semblent soudainement indispensables. Alors que vous savez pertinemment que, non, vous n'en avez pas tant besoin, que c'est inutile, c'est peine perdue, il vous le faut maintenant. 
Oui, je suis faible.

Tout commence en haut de la mairie de Tokyo à Shinjuku.
Alors, déjà qu'est ce que je fais là-bas? Rien d'administratif, mais tout en haut, il y un observatoire gratuit d'où vous pouvez voir tout Tokyo. Et c'est magnifique la nuit, on dirait un océan de lumières (whaaaa c'est beau ce que je dis). Et forcément, au milieu de la salle, vous avez un espace pour les cadeaux, comme partout au Japon.
Me promenant innocemment au milieu de cette marée de tentation, me voilà face à un objet que j'avais déjà vu sur quelques sites, et que je voulais vraiment: le fridgeezoo.

Le fridgeezoo, mais kézako? (oui, aujourd'hui je fais dans la rime):

Le fridgeezoo morse - version japonaise "classique"

Ces animaux représentent ceux qui sont menacés par le changement climatique et la pollution atmosphérique. Leur environnement mis en danger par l'activité humaine, ces petits animaux ont donc décidé de déménager et c'est dans votre frigo qu'ils ont élu domicile.
Les animaux des régions bien froides ont pris la forme de brique de lait, comme le mien.

Il en existe 3 types:
en japonais classique (comprenez le dialecte de Tokyo), les dialectes de quelques régions (Osaka, Okinawa, Tohoku...), et enfin, en anglais. Y'a pas de raisons qu'il n'y ait que les japonais qui dépensent leurs sous dans des c****.

Les voix sont celles de chanteurs japonais Romance crew que je ne connais pas du tout.

Le concept est simple: vous le mettez en mode on, au milieu de vos plats à réchauffer légumes et vous fermez la porte. Chaque fois que l'ouvrirez, votre nouvel ami vous parlera.

Côté conversation, notre ami à poil qui n'en a pas vraiment est plutôt bavard.
Chaque animal a ses propres phrases, à chacun(e) ses préférences donc.

Le phoque est juste trop chou, parce qu'il a la voix d'un enfant.

Je vous laisse admirer le résultat sur cette vidéo avec des sous-titres en anglais.



J'ai choisi le morse. Parce qu'il a des grandes dents, qu'il était trop chou et que contrairement à l'ours blanc (ô, petit ours blanc, que j'ai longtemps hésité), lui, il est bien visible.
Et en plus il râle.

Alors voilà, quand je l'ai vu, j'ai craqué, je me suis dit, "toi tu vas atterrir dans mon frigo", on est fait pour s'entendre.

Et il me fait trop rire. 
J'oublie à chaque fois qu'il attend sagement dans le noir que j'ouvre la porte et que lui il ouvre sa grande gueule.
J'ai donc droit à un "Konnichiwa" (bonjour), yahoooo (l'équivalent de notre ohé en haut des montagnes. A croire qu'il y a de l'écho dans mon frigo), quand je mets du temps: "qu'est ce que tu cherches ?", et quand la porte reste ouverte, voilà, enfin, il râle "il fait trop chaud!!!".

Par contre je vous préviens, c'est même pas la peine d'essayer d'avoir une discussion sérieuse devant votre frigo. Votre nouvel ami détruira toute ambiance un peu solennelle. A évitez donc en cas de déclaration enflammée soudaine dans votre cuisine.

Et même que je lui ai donné un nom: Mushu (oui, oui comme dans Mulan).
Et comme je suis une fille trop sympa, je vais pas le laisser tout seul dans le frigo, je vais aller lui chercher un pote.

Je suis foutue.



jeudi 23 janvier 2014

Revenir pour mieux repartir

Dans quelques mois, je vais devoir retourner en France.
Et j'appréhende déjà ce retour. Parce que je ne le veux pas.
J'ai désiré cette parenthèse de la vie parisienne pendant très longtemps.
Une envie de m'échapper, de connaitre autre chose, d'autres gens, d'autres expériences.
Une autre vie à l'autre bout du monde.
La France ne m'a pas manqué pendant cette année passée au Japon, mon autre pays.

Partir et revenir c'est plutôt dur. On se sépare de tout deux fois, pour l'aller, pour le retour. On dit des au revoir qui pour certains sonnent comme des adieux. Les relations établies semblent soudain trop fragiles pour durer au-delà d'un océan. Et d'autres semblent scellées pour la vie. Le monde ne semble pas si grand, avec la promesse que, "on se retrouvera à Paris, Tokyo ou ailleurs dans le monde".

"It's a small world after all"
Et pourtant on doit revenir. Refaire face à son passé en ayant conscience que rien ne sera totalement comme avant. J'ai évolué, ils ont évolué. Et ce "je" et ce "ils", autrefois si proches semblent séparés par un mur invisible fait de souvenirs qui n'ont pas été partagés ensemble.

J'ai de la chance. Une famille qui m'a soutenu, des amis qui ne m'ont pas oubliés et qui sont venus me voir. Je crois aussi qu'ils m'ont bien compris (comme de Gaulle et les français), parce qu'ils ont un profil international. Etrangers, franco-quelque chose ou ayant déjà vécu à l'étranger. Et on ne remplace pas une expérience.
Ils savent aussi que ce retour sera très dur pour moi. J'imagine que c'est déjà une chance qu'ils en aient conscience.

Et d'autres amis, dont je n'aurais jamais soupçonnés que ça se passerait comme ça, qui sont passés aux oubliettes. Un peu de tristesse remplacée par une certaine lucidité: maintenant je sais qui sont mes vrais amis.

Revenir, c'est un peu mourir
Revenir c'est laisser un peu de soi ici, c'est se réadapter là-bas.
Revenir c'est oublier peu à peu, quand les visages deviendront de plus en plus flous, que les souvenirs s’estamperont et que ma mémoire me fera défaut pour laisser la place à d'autres. 
Ils disent que c'est la vie.
Mais moi, je ne veux pas revenir. Revenir c'est choisir et moi j'en suis incapable.

Mais bon, comme a dit une amie: "revenir? Oui, pour mieux repartir!"
Alors espérons qu'elle aura raison...

vendredi 17 janvier 2014

Un peu de Paris à Tokyo

Et oui, depuis la France, Tokyo c'est un peu le bout du monde. Et pourtant quelques un de mes amis sont quand même venus me rendre visite.

Et donc cette semaine, une copine est venue passée ses vacances au Japon et c'était l'occasion pour moi de me glisser dans la peau d'un guide et/ou d'un touriste. Regarder cette ville avec des yeux nouveaux, la redécouvrir même si je la connais si bien...

L'occasion de retourner dans des endroits que j'aime beaucoup alors que je ne prends jamais le temps d'y aller. De découvrir enfin des lieux où je veux aller depuis si longtemps. De faire des trucs de touristes qu'on ne fait jamais quand on vit dans une ville.

Et puis évidemment, avoir une copine française qui vient vous voir, c'est un peu de Paris à Tokyo.Vous savez ces petites choses du quotidien :


Les magazines féminins qui coûtent un bras à Tokyo (8euros!):

Achetés à l'aéroport juste avant le départ. Merci coupine! ^_^

Les petites douceurs:



Et surtout l'occasion d'avoir les derniers potins croustillants entre filles:



Bon et sinon, on a fait quoi?

L'intérieur du Parlement
Le parlement japonais ou la Diet/Kokkai国会:
(En japonais, on dit Kokkai et pas diet. J'ai glissé diet quand j'ai dit à ma grand- mère que j'allais emmener ma pote là-bas et elle a cru que j'allais la mettre au régime. Bref, ça m'a bien fait rire.)

Alors forcément, c'est pas le premier endroit où vous pensez à aller quand vous êtes touristes. Mais comme on est intéressé par la politique, ça nous a semblé être une évidence. Et puis c'est gratuit, na.

Le parlement japonais se situe non loin du quartier de Kasumigaseki, le coeur politique du Japon. Sa construction a débuté en 1920 et s'est terminée en 1936.
La Constitution actuelle est entrée en vigueur le 3 mai 1947 et a été rédigée par les américains. Elle fait souvent l'objet de forts débats parmi les politiques, notamment en raison de son article 9:
« Chapitre II. Renonciation à la guerre
Article 9. Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l'ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ou à la menace, ou à l'usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux.
Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre. Le droit de belligérance de l'État ne sera pas reconnu. »
La Chambre haute, des Conseillers

On a pas le droit de prendre des photos à l'intérieur du parlement, mais c'est magnifique.
Pas de panique si vous ne parlez pas japonais! A l'entrée on vous distribue un pamphlet en anglais, car le guide effectue le tour en japonais, et dans cette salle vous aurez droit à un enregistrement anglais pour les explications!

Des lycéens étaient aussi avec nous, et forcément on a pas pu s'empêcher de prendre en photo, leur prof les prendre en photo. Parce que c'était trop cliché et comme il nous faut pas grand chose, ça nous a fait marrer:

En fond, le parlement


Tokyo by night, depuis le restaurant à côté de chez moi:

On aperçoit au fond la tour Tokyo Sky Tree et
la roue d'Odaiba

La suite de nos péripéties tokyoïtes bientôt!

jeudi 16 janvier 2014

Le bento ou le concept du sandwich version japonaise

Le bento au Japon, c'est ce concept d'un repas rapide au déjeuner. Bref c'est la version du sandwich qu'on prend sur le pouce.

Contrairement au menu jambon-beurre (avec plus de beurre que de jambon), le bento a le mérite d'offrir un plat plus varié. Préparé à la maison ou acheté à l'extérieur, les choix ne manquent pas.

Vous en trouvez près des facs, dans les grandes gares si vous devez prendre un shinkansen, à l'extérieur des restaurants, dans les supermarchés, les boutiques de bentos, bref n'importe où, puisque au Japon, la nourriture est partout.
 
Impossible de mourir de faim au Japon. La nourriture y tient une place très importante.
Elle est généralement de bonne qualité et peu chère. 1000Y au déjeuner c'est cher. Et 1000Y ça fait environ 7/8 euros. Et oui, et oui. Un bento quand à lui, coûte en règle général entre 400Y (taille "normale") et 800Y (pour la version XXL!).
Très copieux, je peux vous garantir que vous n'aurez plus faim ensuite!

L'aspect visuel dans la nourriture japonaise est également très importante. Et le bento n'échappe à cette règle! C'est un mélange de couleurs compartimenté. 
Vous avez généralement du riz, du poisson ou de la viande et des légumes.
Bref vous l'avez compris c'est visuellement et culinairement bien plus agréable qu'un simple sandwich.
Malheureusement en France, le bento reste encore un concept assez rare. Même si ça commence à être la mode à Paris, la préparation de cette boite est toujours associée au régime.

J'utilise le concept du bento depuis que je suis petite.
Bah oui, j'aime bien, bien manger, j'aime quand c'est joli, choisir moi même des aliments bons pour la santé.

Malheureusement quand vous ne faites pas comme tout le monde, vous avez forcément droit à des remarques.
Et quand vous amenez votre bento sur votre lieu de travail, vous aurez systématiquement droit à un "Ha t'es au régime ?" avec un sourire goguenard. Bah non, je préfère largement mon bento à ton sandwich ou ton plat surgelé.

Ou encore à un "Bah dis donc tu manges beaucoup toi".
Comme si une fille devait s'excuser de manger "beaucoup",  ou en tout cas plus qu'un moineau. Une fille ne devrait jamais s'excuser du plat qu'elle déguste ni de sa quantité.

Et suivent des "Tu as du temps pour cuisiner toi", "Tu fais attention à toi", "Tu veux perdre du poids?"...etc
Ce n'est pas tant ces réflexions qui me gênent c'est le ton employé. Railleur, moqueur, jaloux. 
Je dois avouer que je déteste quand on vient se mêler de mes affaires et qu'on vienne commenter ce que je fais. Parce que je ne le fais pas aux autres et que j'estime qu'on doit me laisser en paix et faire ce dont j'ai envie.
J'ai un peu de mal à comprendre. Je mange ce que je veux non ? Comme si faire attention à ce que l'on mange était source de railleries. Je n'ai pas envie d'entendre leurs remarques ni d'avoir leur avis. Je n'ai pas envie d'être jugé sur quelque chose d'aussi banal et insignifiant.

C'est à croire que décidément, quand vous détonez ne serait ce qu'un peu, vous aurez forcément droit à des commentaires déplacés!

Bref, sur cette dernière note un peu coup de gueule, je vous laisse découvrir mes derniers bento en date!

Bento aux crevettes frites, poulet, riz, légumes et boulettes de viande

Bento préparé par moi-même: saumon grillé, légumes japonais, omelette et riz wakame

Bento au poulet grillé, petits légumes et riz

Bento acheté au supermarché! Saumon grillé, riz, légumes, poisson frit et patate frite!

dimanche 12 janvier 2014

Etudier dans un café: sociologie de comptoir

Je n'ai jamais particulièrement aimé travailler dans un café. A Paris, je me sentais toujours coupable de rester des heures en n'ayant commandé qu'un thé ou un chocolat. Je sentais les allers et venues du serveur autour de moi, ses regards réprobateurs, et de temps à autres un "vous désirez autre chose mademoiselle ?" s'abattait sur moi avec un air accusateur.
Si ce n'était pas le serveur, c'étaient les clients qui lançaient ces regards de reproche dans un starbucks bondé où vous osez occuper une table pour deux alors que vous êtes seule. Il ne fait pas bon être seule à Paris, la ville des amoureux, la ville où tout se fait à deux. 


Mais à Tokyo, je me sens libre de rester des heures, surtout quand des espaces sont spécialement agencés pour ceux qui veulent travailler.
Et le fait d'être seul au Japon n'est pas mal vu. A tel point que certains espaces urbains sont aménagés pour les gens qui sont seuls. Par choix ou non, la question n'est pas là. Prendre un café ou manger seul s'est banalisé dans la société, c'est socialement acceptée par celle-ci.


Et ça me laisse tout loisir de rester des heures, à rêvasser et observer mes contemporains, entre des temps de travail. Ma pause à moi.

Dans l'espace de travail, on y voit de tout: des lycéens, des universitaires mais aussi des salariés, venus remplir un dossier ou tout simplement venu lire un livre.


 Les étudiants, quelque soit leurs niveaux, sont généralement concentrés. Ils sont souvent venus seul ou à deux, rarement à plus. Ils sont bien sérieux, interrompent peu leurs besognes pour bavarder.
Je suis assez impressionnée, puisque me concernant je ne peux m'empêcher d'interrompre mon travail pour faire un commentaire sur ce sur quoi je travaille. C'est plus fort que moi, il faut que je partage maintenant mes pensées. Après, ça sera trop tard, après, ça sera un autre moment, une autre idée, un autre temps.


Je suis toujours émue de voir des salariés au Japon venir se réfugier dans un café quand on connait le système professionnel et leurs horaires.
Alors quand je vois un salaryman avec un livre à la main, mon coeur se remplit de joie.
Je ne sais pas dans quoi il travaille, je ne connais pas sa position, mais le voir assis là, au milieu du brouhaha, concentré sur son livre, je me dis qu'il est venu chercher quelques minutes paisibles, qui ne seront qu'à lui, avant de retourner peut-être à une deuxième vie bien occupée, où l'attend une femme et des enfants et les devoirs familiaux qui vont avec.
La vue d'un livre m'a toujours réconforté. Avec l'idée, que, quelqu'un qui aime la lecture ne peut être mauvais.


Et il y a les étrangers, immédiatement repérables: ils parlent trop fort, sont beaucoup plus démonstratifs et leur anglais détonne dans cet univers japonais. On se regarde, on essaie de deviner la nationalité de l'autre à coup d'indice: la langue du livre lu, l'accent de l'anglais, le nombre de langues mélangées dans une discussion. J'aime bien savoir de quoi ils parlent. Parfois l'air de rien j'écoute ce qu'ils disent.

Il y a les gens tous seuls. Des hommes seuls, des femmes seules.
Si une femme seule peut facilement se faire aborder dans un café parisien, il y a peu de chances que cela arrive au Japon. Alors l'attitude féminine diffère un peu. Pas de barrière de protection sociale, pas de regard fuyant. On bouquine un livre, on travaille sur son ordinateur, on écoute de la musique.

Et puis il y a les couples. Les couples au Japon ne se distinguent pas au premier regard. Comme dans beaucoup de pays d'asie, les couples ne sont pas démonstratifs en public: on ne se tient pas la main, on ne s'embrasse pas, on ne se pelote pas en se disant qu'on ferait mieux d'aller dans une chambre d'hôtel comme cela arrive tant sur les trottoirs parisiens.
Alors j'aime bien deviner: sont-ils amis ou ensemble ?

Parfois il y a de jolies histoires, comme ce couple, composé de deux nationalités différentes, oscillant entre la pudeur requise au Japon et cette envie de toucher l'autre, si particulière au désir et/ou à l'amour, je ne saurais jamais.
Ca nous lance des regards en coin de temps en temps, puisqu'ils voient bien que mon ami  et moi ne sommes pas 100% japonais et qu'il nous arrive de mélanger trois langues dans une même phrase.

De temps en temps, chacun se plonge dans son Iphone et le silence s'installe. Je me demande ce qui peut être plus intéressant à voir que le visage de son amoureux: un nouveau like sur facebook? Un nouveau tweet? Instagrammer son café? Et puis, avant que j'ai pu trouver une réponse, hop, c'est reparti pour une discussion entrecoupée par des baisers.

Ou ces français qui ne se connaissaient pas avant et qui découvrent qu'ils parlent la même langue. Elle, a un japonais parfait et je la soupçonne d'avoir grandi ici et d'être allée à l'école franco-japonaise. Eux, ne sont arrivés qu'il y a peu et prennent des cours de langues dans un centre, pas très loin du café. Ca s'échange les numéros et promet de se revoir.

Et puis, il y a mon pote et moi, au milieu de cette foule. Il y en a sûrement qui nous ont observés et qui se sont demandés si nous étions un couple, d'où nous venions, quelles étaient nos nationalités et sur quoi nous travaillions.
Nous aussi, on a donné un peu de nous, au milieu d'une foule.

samedi 11 janvier 2014

Rien n'est trop beau pour vous

Rien n'est trop beau (The Best of Everything pour les anglophones) est un roman écrit par Rona Jaffe en 1958. Le titre est tiré d'une offre d'emploi trouvée dans le New York Times

"Pendant ces nuits étouffantes de l'été 1952, cinq jeunes filles, au moins, demeuraient éveillées à penser à l'amour et à leur carrière et à se poser mille et une questions, chacune à sa manière." 

Olala, mais ça ressemble à aujourd'hui tout ça!
Alors ça parle de quoi?
C'est l'histoire de filles dans les années 50, à ce moment fragile à la frontière de la vie convenue attendue d'elles et de l'émancipation de la femme. C'est l'histoire de leurs rêves, de leurs conditions, de leurs espoirs et désillusions.


On y retrouve l'atmosphère de Mad men, avec une armée de dactylo régit par une bande de patrons macho/mâle qui n'hésite pas à tapoter de la cuisse entre deux dossiers. Mélanger ça avec du sex and the city plus soft, ça vous donne Rien n'est trop beau.
Sans tourner à la sociologie académique, l'auteur mêle habilement les recueils des interviews effectuées avec le style romancé. 

Et finalement, certaines choses ne changent pas.
Le rêve de la robe blanche et du prince charmant sont toujours d'actualité. Si la cloche de l'église est censée retentir vers les 30 ans, à cette époque on s'y met déjà avant 20.
On a le côté obscur de l'amour aka la célibataire qui doit absolument se caser sous peine de lynchage social et de se faire traiter de pauvre fille.
Et attention, c'est la minute pragmatique: la recherche d'appart à New-York à cette époque est autant un enfer que dans notre Paris actuel. Bouh, on y arrivera jamais.

Aussi différentes que soient leurs personnalités, elles doivent toutes se battre pour se faire une place dans leurs boites, univers où le pouvoir est forcément masculin et le respect en-dessous de la ceinture. Dompter la ville de la Grosse Pomme. Eviter à tout prix le style de la provinciale pour se fondre dans le costume de la new-yorkaise sophistiquée.
Leurs rêves désillusionnés de l'amour font échos aux nôtres. Les excuses foireuses des mecs n'ont pas changé. Tiens, ça me fait penser à ça.

Alors, qu'est ce que j'en ai pensé ?
J'ai trouvé ça plaisant mais pas fascinant non plus. J'avais lu cet article du Guardian qui m'avait donné envie de le lire (elle est forte la dame) et puis finalement, pas plus d'emballement que ça. Le style est plaisant mais le contenu trop vu. Rien n'est trop beau fait parti de ces ouvrages qui ne sont pas fantastiques mais qui vous empêchent de fermer le livre.
Sachant que l'auteur avait fait en quelque sorte un travail de recherche préalable, je m'attendais à en apprendre davantage sur la vie et les conditions des femmes à cette époque. Une époque où l'on ne disait pas que l'on avait perdu sa virginité avant le mariage, où l'avortement et le harcèlement sexuel étaient tabous et une femme ne pouvait songer sérieusement à une carrière professionnelle.
Bref, j'avais envie d'allier l'apprentissage ludique à un bon moment de lecture.
Mes attentes n'ont donc pas été comblées.
Mais je suis un peu sévère. Il faut surtout remettre ce livre dans son contexte. A cette époque cet ouvrage a fait grand bruit car très novateur en la matière. Aujourd'hui on a passé la seconde, voir même la quatrième, on est plus trash.

Finalement c'est un peu la base de la chick litt version moins populaire.
Et si justement vous en avez assez de la chick litt d'aujourd'hui, plongez donc dans ce roman. C'est au-dessus d'une Sophie Kinsella mais ça ne vous bouleversera pas comme Anna Karénine. Bref, ça sera très plaisant à lire lors d'un voyage ou à la plage.

Extrait:
"Maintenant elle savait ce qu'elle était venue chercher à New-York. Non pas une carrière mais l'amour. Le succès en amour était tout aussi important que le succès dans une carrière...plus important encore pour une femme. S'il y avait une chose au monde plus importante que l'amour, songea April en jetant un regard furtif à Dexter, elle ne savait vraiment pas ce que cela pouvait être."

Finalement, quelque soit l'époque, les aspirations amoureuses se ressemblent toujours un peu...!

vendredi 10 janvier 2014

L'insoutenable légèreté de l'amour

 

En 1982, Milan Kundera a écrit l'un des mes ouvrages préférés : L'insoutenable légèreté de l'être.
Vous en avez sans doute entendu parler, ce livre est très connu et constitue souvent le livre préféré de beaucoup de personnes (paie ton originalité matchachocolat). Comme je l'aime beaucoup, je n'ai pas regardé le film par peur d'être déçue et je ne suis pas fan de Juliette Binoche.

Milan Kundera écrit: « L’amour ne se manifeste pas par le désir de faire l’amour (ce désir s’applique à une innombrable multitude de femmes) mais par le désir du sommeil partagé (ce désir-là ne concerne qu’une seule femme). » 

Cette phrase m'a profondément marqué car j'ai réalisé à quel point c'était vrai et à quel point le désir prime sur le désir d'amour.
Dans le cadre du livre, il s'agit là de Tomas, être ambiguë et quelque peu perdu dans ses désirs et de Tereza, amoureuse de Tomas et qui doit composer avec la dualité de cet être aimé et ses infidélités.

Photo de Helmut Newton
 
« Une fois ne compte pas, une fois c'est jamais. Ne pouvoir vivre qu'une vie, c'est comme ne pas vivre du tout. »

L'insoutenable légèreté de l'être questionne la vie en elle-même, et comme on a qu'une vie, autant en profiter un maximum. Et c'est là que je ne peux m'empêcher de penser à ce qui m'entoure : l'absence de volonté des hommes (et aussi de quelques femmes) de s'engager, sous prétexte qu'ils veulent s'amuser, en profiter et pour les plus délicats « se taper le plus de meufs possible ». Sur la blogosphère, on peut compter par millions la retombée de ce type d'histoires.

On va passer sur les débats et explications potentielles de la différence homme/femme en matière de sexe. Je ne condamne pas les gens qui veulent vivre comme cela, du moment que tout est clair. Mais moi, ce que je me demande, c'est où est passé le respect de l'Autre ? Où est passé la capacité de pouvoir assumer, tout simplement ?

La banalisation de la légèreté des moeurs

« Tu devrais te taper un mec, juste pour une nuit et ne pas demander plus ». J'ai un peu de mal quand je vois que beaucoup ne comprennent pas, que non la légèreté des moeurs ne fera pas de toi une fille plus in, trop libérée et trop cool. Et que non, aspirer à une relation saine, de couple, basée sur le respect mutuel ne fait pas de toi une bonne sœur revêche. Un de mes amis m'a dit une fois « tu es conservatrice en amour» et ça sonnait dans sa bouche comme une profonde critique. Depuis quand c'est mal de vouloir une relation sur la durée?

Ce n'est pas tant ce refus de s'engager et cette volonté d'une aventure nocturne qui me choque, c'est le vocabulaire employé pour parler des femmes et les critères qu'ils ont défini. Je te prends en CDD, sans période d'essai, parce que tu vois le CDI ça suppose de s'engager et ça j'ai pas envie.

Parce qu'avouons-le, ceux qui prônent ce mode de vie, ne sont pas franchement des apollons. Ils parlent des femmes comme un vulgaire morceau de viande seulement nécessaire à leurs pulsions, qu'on prend le temps d'une nuit et qu'on jette le lendemain pour passer à la suivante. Elles ne se résument qu'à « elle est bonne, je prends », « elle est moche, je passe ». On est pas chez le boucher les mecs.

Mais, est ce qu'ils se sont bien regardés ?
Parce que quand on regarde plus attentivement, il y a bien plus souvent plus de jolies femmes que de beaux mecs. L'un de mes amis a une fois dit « Non mais une fille belle, c'est normal, y'en a plein, c'est même plus un critère, c'est la base ». Il faut qu'elle soit en plus intelligente, drôle, pas chiante, sportive, sexy etc..

Wait. What??
Et du côté des nanas, on a quoi nous? Ben pas grand chose. Alors forcément je crois qu'on se rabat sur qu'il y a, et ce qu'il y a, c'est pas franchement top. La balance de l'offre et de la demande ne pèse pas en faveur des femmes.



La banalité de ce procédé s'est imposée dans notre société et les filles en ont accepté les règles du jeu avec l'espoir qu'avec elle « ça sera pas pareil », qu'elle « le fera changer », toujours à la conquête du « celui-là il est différent des autres ». Pour déchanter quelque temps plus tard et rester sur le carreau. Combien d'amies j'ai vu dans cet état-là.

De nombreux sociologues se sont penchés sur la question du couple de nos jours, du concept de l'amour. Le couple est censé libérer, permettre de s'accomplir tout en restant autonome. Ca relaie l'image que l'on veut donner de soi aux autres. Aujourd'hui on veut réussir son couple comme on réussit sa carrière professionnelle. L'échec n'est plus permis.
Si ça ne marche pas avec cette fille, c'est pas grave, next, y'en a des tonnes derrière. Facebook, les bars, les potes, les sites de rencontres, c'est plus trop dur de trouver la suivante.
On compare, on teste, on jette. On consomme l'Autre, comme on consomme n'importe quel autre produit. Exit l'Iphone 4, on passe à l'Iphone 5. Bonjour société de consommation relationnelle. Mon « moi » prime avant le « nous ».

Si l'Autre ne correspond pas à notre idéal, alors il dégage. On peut trouver mieux. On ne fait pas de concessions, c'est trop dur, ça prend du temps, ça prend la tête et pourquoi s'emmerder quand il y a tant de choix ? Je finirais bien par tomber sur la bonne, sans trop d'efforts.

Il y a du choix, certes. Mais cette entente si particulière qui donne envie de rester plus d'une nuit et de partager son sommeil, ne se trouve pas tous les jours. Et quand on a la chance de tomber dessus, on devrait y prêter plus d'attention La perfection n'existe pas. Cette entente demande parfois des compromis et de faire une croix sur ces illusions qui n'existent que dans leur imaginaire de mâle. Ca suggère de vouloir s'abandonner, d'accepter cette plongée dans l'inconnu et d'arrêter de vouloir tout contrôler. Mais ça, ils l'ont un peu perdu de vue.

jeudi 9 janvier 2014

Borgen, une femme au pouvoir: la série TV politique qu'on attendait (presque) tous

Borgen, c'était vraiment mon gros coup de coeur en matière de série TV. Avec Suits.

Déjà Borgen c'est une série danoise et ça détonne pas mal. Exit les séries US, place à l'exotisme (je sais au Danemark il fait froid). Cette fois-ci on va entendre du danois sous-titré FR. Mais si c'est possible voyons. L'occasion d'en apprendre davantage sur les fameux modèles nordiques tant jalousés.
Après, c'est une femme qui tient les rênes du pouvoir. Ca aussi c'est pas commun.


Borgen c'est le nom du parlement où travaille le premier ministre et son gouvernement à Copenhague. Birgitte Nyborg (centriste) va devenir premier ministre dans le régime parlementaire danois. C'est aussi l'histoire d'une femme mariée avec des enfants qui doit composer avec cette haute position et sa vie de famille, sa vie de couple.

"Pour agir, le Prince doit avoir la ruse du renard et la force du lion"  Machiavel 

 

Au milieu des imbroglio politiques s'entremêlent les histoires d'amour, de trahison, d'amitié. Du complot stratégique naît cette éternelle question en politique: peut-on garder son intégrité en ayant le pouvoir ? Bref, c'est l'art de la guerre à la danoise, version contemporaine. C'est allier la douceur féminine présupposée à la force d'un pouvoir jugé masculin. Une main de fer dans un gant de velours.

On va suivre les coulisses du pouvoir sous toutes ces formes tant d'un point de vue pratique que théorique. Et puis le combo politique/ média/ comm' c'est toujours un trio gagnant.
Si vous avez touché un peu à la science po, vous allez juste adorer. 
On peut y observer tous les aspects de la politique et le focus sur le travail de communication politique est juste génial.

Mais pas besoin pour autant d'être calé en politique pour apprécier Borgen. Un minimum d'intérêt suffit pour se laisser embarquer par la série. Parce que les questions sont simplifiées, ça traite d'actus (Afghanistan, énergie, prostitution, immigration etc..). Il y a forcément un sujet qui vous touchera. Sinon vous aurez envie de suivre les aventures de chaque personnage.

La fiction a rejoint la réalité. En 2011, le Danemark a élu pour la première fois une femme au pouvoir, Helle Thorning-Schmidt. Mère de deux enfants, c'est aussi une jolie femme qui a l'air de faire apprécier à F. Hollande les conférences de presse. Bien plus que quand c'est Angela Merkel.

La série a attiré un nombre incroyable de touristes à Copenhague et a été exportée aux Etats-Unis (c'est pour dire). Elle a aussi inspiré nos politiques féminins. Si ça vous intéresse, cet article de Public Sénat en parle très bien, .

Borgen ne dure que trois saisons. Et oui "que". Parce qu'on en aurait bien voulu plus. C'est suffisamment court pour laisser un souvenir impérissable dans nos mémoires.

Elle a conquis tous les politistes, ça c'est sûr.
Je l'ai recommandé à tous mes potes. Ils sont tous devenus addict.

Et vous ?




mercredi 8 janvier 2014

Jeune & jolie ou le versant soft de la prostitution estudantine


Pour moi, Jeune et jolie c'était avant tout un magazine d'adolescente tombée aux oubliettes (enfin je crois). Du coup, expatriation oblige, ce n'est que maintenant que j'ai regardé ce fameux film.

Alors l'histoire c'est quoi ?
C'est l'histoire d'Isabelle à l'aube de ses 17 ans, une lycéenne apparemment comme les autres. Sauf cet été là.
Isabelle perd enfin à sa virginité et à la suite de ça, le sexe semble une affaire bien moins importante que pour ses camarades de classe. Isabelle décide de se prostituer. Pas pour de l'argent, elle vient d'une famille aisée. Pas parce qu'elle aime ça, elle ne montre aucun signe de plaisir.

On la suit, au fil des saisons, on la voit dans ses activités annexes et dans sa vie de lycéenne. Mener sa double vie.

Au final, on ne saura jamais vraiment pourquoi Isabelle a fait ce choix: une déception de la première fois ? Une banalisation de l'acte sexuel ? De la curiosité ? Une envie de se tester ?
Le spectateur ne peut que faire ses propres analyses, sa propre morale et c'est pas plus mal.

Jeune & jolie est un très beau film qui parle d'un sujet peu commun et tabou.
L'actrice, Marine Vacth, joue formidablement bien, oscillant entre cette troublante image de la pureté de la jeunesse et le choc de ses actes. Son impertinence cachée dans un corps gracile ne fait qu'ajouter au trouble du spectateur: mais pourquoi ?

En fait ce film m'a beaucoup fait penser à l'autre penchant d'actes de ce type, beaucoup moins rose: la prostitution estudantine obligée. Obligée dans le sens "survie citadine": se loger, se nourrir, payer ses études.
Il y a quelques années, j'avais lu un ouvrage qui m'avait profondément bouleversé: Mes chères études de Laura D. Rue 89 en avait fait un article, là.


Ce livre souligne des traits dérangeants de notre société, qu'on a pas forcément envie de voir. L'illogisme de notre système d'aide financière aux étudiants, l'inégalité des chances en matière d'accès au savoir, les masques que l'on porte en société.
Après la lecture de ce livre, je me suis demandée s'il y avait des étudiantes qui se prostituaient dans mon université. Combien y'en a-til? A ce jour, évidemment aucune statistique officielle.
Est-ce que je pourrais reconnaitre une étudiante en difficulté et dans cette situation ?

Jeune & jolie est un beau film, c'est indéniable.
Mais c'est aussi un film triste, qui raconte les désillusions de l'amour à un âge où on devrait encore rêver. Où on ne devrait pas connaitre tous les aspects sombre de la gente masculine.
Mais c'est aussi un film qui relance de manière subtil le questionnement sur la prostitution estudantine.

samedi 4 janvier 2014

Mangez-moi : skin food



Skin food est une marque de cosmétique coréen faite à partir d'aliments.
Oui vous avez bien lu, un peu de votre assiette dans votre maquillage.
Vous l'aurez compris, le concept est de nourrir sa peau, comme on nourrit son corps au quotidien. On pratique le vieil adage: "ce qui est bon pour ton corps est bon pour ta peau".

On peut trouver leurs boutiques là.


Je ne passe habituellement pas tellement de temps à dénicher des produits de maquillage. 
J'ai la flemme de passer du temps dans les magasins de beauté, il y a trop de choix, je ne sais jamais ce qui est mieux pour moi, alors du coup je n'achète rien.. .
Et j'avoue passer peu de temps devant le miroir le matin, j'aime beaucoup trop dormir pour m'enlever 30 mn de sommeil.
Je me contente généralement de la base: mascara, khol et poudre.  J'aime être naturelle et le maquillage discret (hors coup de folie).
Je profite donc des cadeaux beauté qu'on m'offre pour me renflouer. J'ai de la chance, ils sont toujours de bonne qualité et très jolis.

Par contre je ne fais jamais l'impasse sur les ongles et j'ai une bonne collection de vernis. Je reviendrais plus tard sur la folie des ongles au Japon et plus particulièrement le gel nail. Et j'ai été contaminée au passage.

Bref, skin food donc.

C'est à Séoul que j'ai acheté ces produits sur les conseils d'un ami (oui, oui, un mec. Comme de quoi tout est possible!). Ce garçon coréen m'a donc recommandé d'aller faire un tour dans leurs boutiques sous prétexte que les japonaises qui visitent la Corée s'y ruent systématiquement et font leurs réserves là-bas.
Alors j'avoue, quand des japonaises se ruent sur des cosmétiques c'est qu'en général c'est vraiment bien.

Surtout que les concept organique et de nourriture m'ont tout de suite plu. Oui, j'aime trop la nourriture, sous toutes ces formes.

Ca m'a intrigué. Du coup j'ai cédé, j'ai fait un petit tour. Oui, je suis faible.

Et j'ai acheté un petit pack pour tester quelques types de produits pour la peau:
5 sachets de carrot collagen eye sheet, 1 sachet de egg white pore mask, 1 sachet de royal honey hydro cream, un autre de royal honey massage gel, un mini tube de emulsion black pomegranate (grenade) et un autre toner (lotion tonique).


Alors résultat de ces produits si prometteurs ?

J'ai été rapidement conquise! Le sachet à l'oeuf pour les pores est très agréable. Le résultat est le même que si vous appliquez vous mêmes vos oeufs achetés au supermarché excepté que cela mousse vraiment plus et que vous ressortez avec la sensation réelle d'avoir lavé votre visage (et pas celle d'être toute collante).

Quand au sachet pour les yeux à la carotte, après les fêtes c'est pas de refus. Ca réhydrate mes petites cernes et c'est assez agréable sur la peau. Quand aux sachets au miel, même effet, l'odeur en plus.

On voit réellement les effets sur la peau, et ayant une peau très sensible, je n'ai eu ni rougeurs, ni petits boutons. Je suis donc 100% conquise et vous le recommande vivement.
Les packaging sont trop mignons (si si ça compte) et les produits sentent vraiment bon.

Et le prix? Je n'ai pas trouvé cela excessif, le sachet coutaît dans les environs de 8 euros pour l'ensemble des échantillons. Mais vu que je l'ai acheté à Séoul, c'est un peu de la triche.
Si vous voulez tester et qu'il n'y a pas de skin food dans votre pays, la marque ne semble pas disposer de leur propre boutique en ligne, sauf erreur de ma part. En revanche vous pouvez trouver leurs produits sur des sites annexes qui vous les proposent: par exemple, là. 
Attention, je n'ai jamais testé ce site, je ne sais pas ce qu'il vaut.
Oui sinon, vous avez une bonne excuse pour aller en asie cet été.



Côté produits, c'est diversifié: lotions et crèmes pour la peau en tout genre, make-up, vernis à ongle, lotions pour les cheveux, accessoires et....des produits pour les hommes! Les mâles n'ont plus d'excuse!

Côté aliments, là aussi c'est varié, on a de tout: des légumes (avocat, carottes etc...), des fruits (pêche, pomme etc...), des fleurs, du chocolat (ouiiii), du quinoa... bref, il y en pour tous les gouts, fruités, salés, faîtes votre choix!

Alors je vais rapidement faire ma japonaise et repérer les adresses skin food à Tokyo...

Sinon je me demande: quand le gouvernement nous dit de manger 5 fruits et légumes par jour, du coup est-ce que skin food ça compte ? ;-)

A bientôt pour des aventures onglesques!

jeudi 2 janvier 2014

Le Cambodge, ce pays aux multiples facettes

 
Dans la suite de mon périple, place au Cambodge.
J'ai débarqué à Phnom Penh  et y suis restée deux jours, en attendant qu'une copine me rejoigne pour la suite de mon voyage. Le nom de cette ville vient de la pagode Wat Phnom et de la légende de Mme Penh.

J'étais allée au Vietnam un an auparavant et j'ai trouvé pas mal de ressemblance avec Ho Chi Minh. La circulation est folle, les cambodgiens sont des gens très gentils et ils n'essaient pas de vous arnaquer, ce qui est très appréciable quand il faut négocier tous les jours pour beaucoup de choses.
Malheureusement, la guerre civile étant récente (elle a débuté en 1975), le pays est pauvre, les enfants mendient, certaines personnes sont estropiées par les mines et il suffit de s'éloigner ne serait-ce qu'un peu des sites touristiques pour s'apercevoir des conditions dans lesquelles ils vivent, minimalistes, sales, insalubres. Même si cela est pénible de se faire aborder pour vendre tout et n'importe quoi, ne perdez pas votre sourire. Même si vous refusez gentiment, ils vous rendront votre sourire en vous souhaitant un bon voyage dans leur pays.

Sans vouloir jouer les moralisatrices, il me semble qu'il faut en prendre tout de même conscience. Au moment des négociations lors de tout achat, le but de toute personne est d'acquérir le bien au prix le plus bas. Mais j'ai été assez choquée de voir un nombre conséquent de personnes désirer avoir tout pour presque rien. Les cambodgiens ne vous vendront pas l'objet à perte. Les deux personnes doivent être satisfaites quand l'achat est conclu. Si le vendeur vous laisse partir après votre dernière offre, c'est que vraiment votre prix proposé était trop bas pour lui. Et finalement, le prix de départ et le prix de fin n'est pas si différent (environ 4$ de différence, soit près de 3 euros). En ce sens, j'ai trouvé que cela différait considérablement des pays arabes que j'ai pu visiter.

Voilà une petit sélection de ce que j'ai pu découvrir:




 Le palais royal: vous devez vous couvrir les épaules et les jambes. Les foulards enroulés autour de vous ne fonctionnent pas, pas la peine d'essayer sous peine de devoir acheter juste à côté de la caisse un t-shirt !








Et oui même les moines se prennent en photo!






Les couleurs du palais sont magnifiques, oscillant entre rouge et doré....




...et c'est un régal de se balader entre les temples disséminés au milieu d'innombrables fleurs!









Les multiples envols des oiseaux en fin de journée donnent un petit air sauvage au palais.

Le musée du génocide: atroce mais nécessaire. Pour ne pas oublier et prendre pleinement conscience, que oui, des horreurs pareilles se sont réellement passées. Surtout quand on réalise que finalement le régime des Khmers rouges est plutôt récent.



Ce musée permet d'en apprendre davantage sur les techniques du régime (communiste cambodgien d'inspiration maoïste), leur idéologie, leurs procédés, le recrutement de leurs « soldats » et leurs méthodes de torture. Je vous préviens, autant avoir l'estomac bien accroché...



 Le musée de Phnom Penh regroupe l'art Khmer en général, dont de nombreux vestiges issus des temples d'Angkor. Malheureusement peu d'explications sont présentes, là aussi, un guide (certains parlent français) n'est pas superflu. Son magnifique jardin en plein milieu vous permettra de faire une petite pause.




Le night market. Mais c'est vraiment mauvais pour votre porte-monnaie. On y trouve de tout : des babioles pour touristes, des vêtements destinés aux Cambodgiens, de la nourriture etc... Il y a même un petit concert avec des artistes locaux et un endroit où l'on peut manger pour vraiment pas cher, par terre sur des tapis ou des petites tables en plastiques.
Et les fruit shake au lait sont un pur délice. Je m'en suis gavée comme pas possible tout au long de mon périple. A 1$, on ne va pas s'en priver.


Brochettes de viande, de poisson, salade et autres spécialités que l'on a goutées pour la première fois!

Et le but ultime de notre voyage : Siem Reap et les temples d'Angkor. Et c'est bien à cause d'eux que j'ai encore des étoiles plein les yeux...


Après avoir pris le bus de 5h de Phnom Phem (10$!), nous voilà enfin à Siem Reap.
On reprend le même tuk tuk et direction Banteay srei : la citadelle des femmes (yuhuuuu!!)
La particularité de ce site, c'est sa couleur, d'un rose assez spécifique.
Petite anecdote : André Malraux s'était fait piqué en plein pillage sur ce site. CV plutôt particulier pour un futur ministre de la culture...





Le lendemain, on loue des vélos (1$ la journée) pour visiter le fameux Angkor Wat. Comptez environ 40 mn du centre pour vous y rendre. Même si vous êtes rebuté par la chaleur, je vous conseille fortement ce petit tour en vélo. Ca fait une balade sympa, c'est pas si loin, et rouler dans la circulation cambodgienne un peu folle est une expérience à vivre. Tout comme traverser d'ailleurs.

 Petit conseil que l'on ma donné: « ferme les yeux et traverse ». Plutôt utile, même si je trouve que finalement c'est un peu le même procédé à Paris !





Puis Angkor Thom et les temples aux alentours:






On a fini par se faire faire un massage (pas chers mais pas tops) avec en prime les fameux Dr Fish. Et ben on a pas été déçu. Après avoir surmonté notre appréhension (surtout qu'il y avait un poisson plus gros que les autres qui faisait quand même un peu peur) on a trempé nos pieds, et on a ri pendant 20mn. Je savais que ça chatouillait mais pas à ce point là.

Non, ce ne sont pas mes pieds


L'aquarium étant situé à l'extérieur du salon, dans la rue, et qu'en face il y avait un restaurant, on a été l'attraction principale. Je ne sais pas si on leur a fait de la pub, mais on a vraiment pleuré de rire.
Sinon, c'est plutôt efficace !





Le jour d'après, nous avons eu beaucoup de courage puisque nous nous sommes levés à 4h du mat' pour voir le lever du soleil sur Angkor Wat.
 Là, j'avoue on a pas eu le courage de prendre les vélos, on a fait nos feignasses et on a pris un tuk tuk. Mais se lever si tôt en valait vraiment la peine...
La plupart des gens se dirigent dans le temple, mais nous sommes restées devant (juste avant le pont) et c'est tout aussi bien. Ca vous évite de vous agglutiner avec cette masse énorme, de batailler pour votre espace personnel et d'apprécier tout autant ce moment de pure beauté.


Quand tout le monde commençait à partir, on a migré à l'intérieur:


Ensuite, direction Ta Prohm. Alors celui-là, je voulais, vraiment, vraiment le voir. Vous l'avez sans doute vu, c'est là où Tom Raider a été tourné. Le nom d'Angelina Jolie est dans la bouche de tous les guides. Et c'est aussi l'image que je m'étais faite d'Angkor. Ce site en parle plutôt bien.
 

Et je n'ai pas été déçu. Il y a une ambiance mystérieuse, presque mystique. Je n'avais pas envie de quitter les lieux. Ce mélange de vieilles pierres et d'arbres qui poussent entre les pierres et en plein milieux des sites, c'est tout simplement incroyable. Il y règne une atmosphère apaisante et c'est difficile d'imaginer des riches personnes dînant dans de la vaisselle d'or et se couchant dans des draps de soie au milieu de ces ruines dominées par la végétation.


Petit conseil : la plupart des touristes se lèvent très tôt pour voir le lever du soleil à Angkor Wat, enchaîne avec la visite du temple, puis filent à Angkor Thom et ainsi de suite.
On a voulu éviter la foute, on a fait Angkor Wat l'aprem, Angkor Thom dans la foulée. Le jour suivant après avoir vu le lever du soleil à Angkor Wat on a filé à Ta Prohm. On est toujours arrivé avant ou après les foules et c'est franchement appréciable d'avoir les sites rien que pour vous, c'est un peu comme Mastercard, ça n'a pas de prix. Mais chacun sa méthode !!!

Mon plat préféré : l'amok ! Une soupe de poisson ou de poulet, cuisinée dans la noix de coco ! Un délice !


Ensuite, nous avions décidé de terminer notre périple par des vacances dans les vacances : destination Sihanoukville et ses plages !

Lhôtel se trouvant près de la Serendipity beach et ne disposant que d'une après-midi et matinée, on n'a pas testé les autres. Mais celle-là est plutôt pas mal, malgré les venues incessantes des vendeurs en tout genre : massages, manucure, bracelets, tours en bateaux etc... sieste quasi-impossible. Apparemment, Serendipity est une plage très fréquentée et plutôt hype. Ca ne m'a pas empêché de savourer les rayons de soleil sur ma peau et de lézarder sans culpabilité aucune ! Destination idéale pour clôturer notre périple avec en prime un sublime coucher de soleil!

Et maintenant je pèle en plein mois de janvier... !